dimanche 9 décembre 2012

Eros, le dieu nu et de l'art ?


Jetons, gracieux, nos vêtements ; nus à nus,
Membres à membres, accolons-nous, enlaçons-nous !
Que rien ne nous sépare! Il me paraît la muraille
De Sémiramis, ce voile ténu que tu portes !
Que nos poitrines se joignent, et nos lèvres aussi ;
le reste, qu 'un silence

Le voile :je hais la bouche sans porte !
 
                                            Paul le Silentiaire


 
Coupe attique, vers 480. Tarquinia, Museo Nazionale
 
 
 
 
Ce ne sont pas les cheveux qui me plaisent,
        ni les boucles superflues,
Artificielles, et qui ne montrent pas les œuvres
       de nature ;
Mais la crasse sableuse d'un garçon à la palestre
Et la couleur que donne à ses membres la chair huilée.
                                                         Straton
                                         Cratère en calice attique, vers 505.
Berlin-Charlottenburg, Antikenmuseum
 
 
 

Ma langue, silencieuse, s'est brisée ; subtil,
Un feu soudain a couru sous ma peau.
Mes yeux ne voient rien. Mes oreilles
Bourdonnent.
      De haut en bas, une sueur froide m'enveloppe;
un tremblement
Me saisit toute ;jesuis plus verte
Que l'herbe. Peu s'en faut que je meure,
Il me semble.
                                         Sappho

 
                 Cratère en calice attique, vers 410. Palerme, Museo Nazionale

jeudi 6 septembre 2012

Blandine Jeannest chante Prévert-Kosma

Chacun de nous garde comme une ritournelle le souvenir d'une de ces chansons françaises des années cinquante "Les feuilles mortes", "Barbara", "En sortant de l'école", pleine de nostalgie, d'humour, de chaleur ou de violence. Blandine Jeannest aime Jacques Prévert pour sa liberté, son insolence et sa tendresse. Elle a trouvé dans la musique de Joseph Kosma le raffinement de la mélodie écrite et la spontanéité de la chanson qui conviennent à son tempérament. Voici un tour de chant et de poésie où légèreté, profondeur, malice et pudeur nous livrent toutes les facettes de la vie. Chant et récitation : Blandine Jeannest, soprano Piano : Ludovic Selmi Scénographie : Jean-Pierre Schneider

lundi 27 août 2012

Photographies Noir et blanc - Jacques Papon

Athos

La plupart des gens savent qu'il existe en Chalcidique une péninsule avec vingt monastères et que l'entrée en est interdite aux femmes. Mais qu'il s'y trouve des institutions monastiques de moindre importance avec même davantage de spiritualité et une vie monastique plus austère, cela peu le savent... Dans ce désert sauvage les ermites et les ascètes qui y vivent manquent de tout, recevant même cette eau potable des cieux dans leurs petites citernes taillées dans le roc... Comment ces gens vivent-ils? N'ont-ils pas des besoins, ne tombent-ils jamais malades ? La réponse se trouve dans cette vertu fondamentale de l'ascétisme : «L'abnégation». Ce mot explique le départ, le but du parcours et le terme final attendu de la vie monacale, selon Dieu. Telle est la plus haute philosophie de l'ermite. Grâce à elle il méprise son corps et vit en esclave selon le bienheureux Paul jusqu'à ce qu'il quitte la chair et le monde et puisse dire avec lui «ce n'est pas moi qui vis mais c'est le Christ qui vit en moi.»... Le moine ermite, par le jeûne quasi continuel, par la prière insistante et ardente et par la concentration sur soi-même atteint à l'immatérialité du corps et de l'âme. Ce sont ceux qui se sont appauvris pour l'amour de Dieu, ceux qui ont eu faim et soif pour mériter le Christ et se rassasier dans le Royaume de Dieu. Ils sont l'élite du monachisme athonite, l'aristocratie de l'esprit, les accusateurs de notre époque matérialiste, les aigles qui planent haut dans les airs de la Chrétienté orthodoxe. Ils sont, comme disait Victor Hugo, ceux qui prient toujours pour ceux qui ne prient jamais...

lundi 6 août 2012

Il n’y a plus de fous

Ya No Hay Locos de Leon Felipe

Ya no hay locos, amigos, ya no hay locos. Se murió aquel manchego, aquel estrafalario fantasma del desierto y … ni en España hay locos. Todo el mundo está cuerdo, terrible, monstruosamente cuerdo.
Oíd … esto,
historiadores … filósofos … loqueros …
Franco … el sapo iscariote y ladrón en la silla del juez repartiendo castigos y premios,
en nombre de Cristo, con la efigie de Cristo prendida del pecho,
y el hombre aquí, de pie, firme, erguido, sereno,
con el pulso normal, con la lengua en silencio,
los ojos en sus cuencas y en su lugar los huesos …
El sapo iscariote y ladrón repartiendo castigos y premios …
y yo, callado, aquí, callado, impasible, cuerdo …
¡cuerdo!, sin que se me quiebre el mecanismo del cerebro.
¿Cuándo se pierde el juicio? (yo pregunto, loqueros).
¿Cuándo enloquece el hombre? ¿Cuándo, cuándo es cuando se enuncian los conceptos
absurdos y blasfemos
y se hacen unos gestos sin sentido, monstruosos y obscenos?
¿Cuándo es cuando se dice por ejemplo:
No es verdad.
Dios no ha puesto
al hombre aquí, en la Tierra, bajo la luz y la ley del universo;
el hombre es un insecto
que vive en las partes pestilentes y rojas del mono y del camello?
¿Cuándo si no es ahora (yo pregunto, loqueros),
cuándo es cuando se paran los ojos y se quedan abiertos, inmensamente abiertos,
sin que puedan cerrarlos ni la llama ni el viento?
¿Cuándo es cuando se cambian las funciones del alma y los resortes del cuerpo
y en vez de llanto no hay más que risa y baba en nuestro gesto?
Si no es ahora, ahora que la justicia vale menos, infinitamente menos
que el orín de los perros;
si no es ahora, ahora que la justicia tiene menos, infinitamente menos
categoría que el estiércol;
si no es ahora … ¿cuándo se pierde el juicio?
Respondedme loqueros,
¿cuándo se quiebra y salta roto en mil pedazos el mecanismo del cerebro?
Ya no hay locos, amigos, ya no hay locos. Se murió aquel manchego,
aquel estrafalario fantasma del desierto
y … ¡Ni en España hay locos! ¡Todo el mundo está cuerdo,
terrible, monstruosamente cuerdo! …
¡Qué bien marcha el reloj! ¡Qué bien marcha el cerebro!
Este reloj …, este cerebro, tic-tac, tic-tac, tic-tac, es un reloj perfecto …,
perfecto, ¡perfecto!

Andy Warhol


Quelques portraits peu connu d’Andy Warhol


Andy Warhol
6 août 1928 – 1987

J’admire ceux qui maîtrisent les mots… Je trouvais que Truman Capote remplissait si bien l’espace avec des mots que, lorsque je suis arrivé à New York, je lui ai écrit de courtes lettres de fan, et lui téléphoné chaque jour jusqu’à ce que sa mère me dise d’arrêter.

Truman Capote by Warhol


Mick Jagger by Warhol



Je ne lis jamais. Je regarde les images.

James Dean by Warhol



dimanche 24 juin 2012

Moi et Le Président - Spectacle théâtre

Compagnie Amour Amor
présente
MOI ET LE PRÉSIDENT
Création de Pedro Pablo Naranjo - Traduction Jacques Jay



Un homme seul, en un cri presque animal. On lui a tout enlevé, même le sommeil...
28 juin 2012 à 20h
Théâtre de Verre – 17 rue de la Chapelle – 75018 Paris  - Mo. Marx Dormoy
Réservation 09 52 68 84 16 et
– place 10
amouramor@free.fr

jeudi 24 mai 2012

Michel-Ange Poète



L’œuvre poétique
 de Michel-Ange
est presque toute
entière consacrée
à l’amour,
à l’amour
des êtres humains,
à l’amour de Dieu,
le tout supervisé par
 l’amour de la beauté.











Sonnet, autoportrait de Michel-Ange
peignant la voûte de la Sixtine



Rappelle à moi le temps où mon aveugle ardeur
détendait la bride et desserrait le frein,
rends-moi le visage angélique et serein
avec lequel toute vertu fut ensevelie,


et les pas pressés, prêts aux grandes fatigues,

qui se font si lourds à qui prend trop d'années ;
fais revenir l'eau et le feu que j'avais dans la gorge,
si tu veux de moi te repaître une fois encore.


Et s'il est vrai, Amour, que tu ne saches vivre
que des pleurs doux-amers des mortels,
d'un vieillard épuisé n'attends rien désormais.


Car mon âme à l'autre rive presque arrivée
se défend de tes traits par des traits plus touchants :
d'un bois déjà brûlé, que peut tirer le feu ?



Au feu seul le forgeron doit d'étirer le fer   
selon la forme voulue par sa chère œuvre belle,
comme sans feu nul orfèvre ne portera l'or
au degré le plus haut de son affinement.

De même l'unique, le phénix ne ressuscite
s'il n'a brûlé, et moi si je meurs de brûler,
j'espère plus illustrement revivre parmi ceux-là
que la mort grandit et que n'offense plus le temps.

Le feu dont je parle, c'est grande merveille
qu'il ait encore logis en moi pour me faire renaître,
car déjà je me sens comme au nombre des morts.

Et si par nature il remonte au ciel,
son élément, et que je devienne feu moi-même,
ne faut-il pas qu'il m'emporte avec soi ?


La Bataille de Cascina (d'après Michel-Ange)

mardi 22 mai 2012

SHAKESPEARE

     William Shakespeare naquit à Stratford-sur-Avon le 23 avril 1564.
Il grandit dans une confortable demeure rurale. C'est vers l'âge de 11 ans qu'il eut la première révélation du théâtre lorsque des comédiens de campagne jouèrent à Stratford, à l'occasion de la fête de la Reine.


Il quitte Stratford, seul, pour aller chercher fortune à Londres où il y retrouve un camarade d'enfance, James Burbage qui, en 1576, avait construit un théâtre dans les faubourgs de Londres. Shakespeare fit ses débuts dans la vie théâtrale en gardant les chevaux des gentilshommes venus assister au spectacle. Bientôt admis à jouer de petits rôles, il fut chargé de remanier les vieilles pièces du répertoire et de les remettre au goût des acteurs et du public.

Dès ses premiers succès, Shakespeare se trouve en butte à la jalousie. On l'accuse de plagiat. Il se fait par contre nombre d'amis et d'admirateurs, pour qui il devient « le doux, le gentil Shakespeare ». Il est l'ami de lord Southampton qui l'admire et le protège et à qui il dédie ses « Sonnets ». Son premier grand succès dramatique fut « Roméo et Juliette ». Il a trente et un ans. Dès lors, il ne se passe pas une année sans que Shakespeare fasse représenter une ou deux pièces nouvelles, drames d'imagination, pièces historiques ou comédies : « Othello », « le Marchand de Venise », « Hamlet », « Henri VI », « Jules César », « Coriolan », « Richard III», « Mesure pour mesure », « le Songe d'une nuit d'été», «la Nuit des Rois»...
Lors de l'avènement de Jacques Ier en 1603,
Shakespeare, auteur, acteur, directeur, est à l'apogée de sa carrière. Sa troupe, devenue la troupe-dés Comédiens du Roi, est seule autorisée à représenter comédies, tragédies, pièces historiques et pastorales, autant, dit le décret royal, pour notre délectation personnelle que pour le plaisir et le profit de nos sujets. Et, brusquement, en plein succès, Shakespeare, âgé de 47 ans, quitte le théâtre et s'en retourne à Stratford.âgé de 47 ans, quitte le théâtre et s'en retourne à Stratford.


Mais, s'il a renoncé à la profession d'acteur, il continue d'écrire pour sa troupe.

Et puis, il se tait.

Il médite sur les fins dernières de l'homme et la vanité des choses de la terre :

« Nous sommes faits de la même étoffe que nos rêves et notre petite vie est un songe parmi les songes... »


Shakespeare est, avec Molière, l'incarnation même du théâtre. En eux, le poète et l'acteur, le directeur, le metteur en scène, le créateur et l'animateur de fictions sont intimement liés et c'est pour cela que les personnages qu'ils ont créés, fils de leur chair, de leur sang et de leurs sueurs, demeureront éternellement vivants pour l'enchantement et l'enseignement des hommes.

jeudi 17 mai 2012

4 dessins de Michelangelo Buronarotti

Tête idéale
d'une rare beauté, cette tête est d'une grande finesse dans sa technique


 
Faune dansant


Le guerrier s'habillant est une copie d'après le carton pour la salle du conseil de Florence
Tête comte de Canossa

vendredi 13 avril 2012

Le travail de Bakst pour le théâtre


«J'ai le goût de la couleur intense; et j'ai cherché à obtenir l'harmonie de couleurs qui s'opposent, et non pas celle que pourrait donner l'assemblage de couleurs qui fraternisent. L'œil était saturé de visions tranquilles, j'ai essayé de donner la gamme la plus sonore. L'art n'est qu'opposition. Je n'ai d'ailleurs rien inventé : regardez un bouquet, non pas disposé par l'artifice d'un jardinier, mais cueilli par la main innocente d un enfant, vous y apercevrez cet accord des tons purs réalisé par la Nature; au peintre de le retrouver sur sa palette. Cette tendance trouve son expression la plus parfaite au théâtre : le rideau se lève, le public est saisi par la rude franchise des couleurs, il est réveillé, c'est comme l'effet d'un coup de canon. »

Léon Bakst
par Picasso
1922
                                                  
                                                                                                     Décor pour Schéhérazade

Bakst parlait souvent du théâtre comme de son «mauvais génie». Il choisit de pratiquer son art, et de donner ses plus grandes réussites artistiques, sous la forme la plus éphémère. À une occasion, comme on lui demandait s'il ne regrettait pas que tant de ses œuvres aient déjà disparu, il haussa les épaules et répliqua : «Tout est relatif; seule survit la force créatrice dans l'âme de l'artiste. » Fort heureusement, il nous reste nombre de ses dessins, et nous pouvons connaître son art grâce à eux, mais ils en donnent une idée fausse et déformée, car on les voit en tant qu'objets, et non en tant que costumes achevés, placés dans un ensemble intégré. Pourtant, le génie de Bakst était en mesure de leur infuser l'esprit, ou l'âme, du personnage, et dans ses croquis de décors, l'atmosphère du lieu, ainsi que les détails techniques et les directives d'ordre visuel sur la façon dont ces décors devaient être exécutés. Il exprimait également, de façon inimitable, le mouvement des danseurs ou la pose des acteurs.



     Dessin de costume pour Vera Fokina                                         Dessin de costume pour Karsavina



Dessin et détail de costume pour Vaslav Nijinsky

mardi 28 février 2012


Thésée et le Minotaure

Rabat, musée archéologique.



Ce groupe a été trouvé dans une chambre d'une maison d'époque préromaine, détruite au moment de la conquête, et qui servit de dépendance souterraine à la maison à la mosaïque de Mars et Rhéa, édifiée au-dessus d'elle. La destruction de cette luxueuse habitation par un violent incendie, vers le milieu du IIIe siècle, remplit de décombres les constructions sous-jacentes de l'époque hellénistique.

Endommagé par le feu, au cours de l'incendie qui détruisit la maison, le groupe est en assez mauvais état de conservation. Un genou à terre, la jambe droite tendue et raidie par l'effort, le Minotaure, terrassé par Thésée, est représenté sous l'aspect d'un jeune athlète au visage empreint d'une certaine beauté et dont seuls, les cornes, les oreilles et les fanons, rappellent l'aspect que la légende attribuait au fils de Pasiphaé. Thésée, la tête ceinte du bandeau des héros vainqueurs, la jambe gauche repliée prenant appui sur la cuisse du Minotaure, la droite tendue à la recherche d'un équilibre, s'agrippe aux cornes de son adversaire qui tente, en vain, de lui faire lâcher prise. La lutte met en valeur la musculature, la force et la souplesse des deux beaux corps d'athlètes. L'effort creuse les reins et le sillon dorsal, durcit les tendons des bras, fait saillir les côtes et les muscles dorsaux et abdominaux, souligne profondément le bourrelet inguinal. Tout, dans le jeu des muscles, exprime l'effort, la violence, mais les visages restent impassibles, presque sereins.

Le combat de Thésée et du Minotaure se rattache à la tradition hellénistique, et plus particulièrement au goût alexandrin pour les lutteurs étroitement enlacés et unis par les mains qui s'agrippent.


lundi 27 février 2012

Retrato de Federico Garcia Lorca
por Eugenio Granell


El prendimiento del poeta, es un óleo realizado por Granell en 1976. Tres figuras del mismo tamaño físico aparecen frente a nosotros. Las figuras de los lados sujetan cada una por un brazo a la del centro; mas que sujetar, la atenazan, hasta el punto de que adelgaza entre los brazos de los captores.

"Lo detuvieron dos hombres con uniformes de circo, el Arlequín y el Payaso, y lo condujeron con engaños al umbral del recinto demoledor de sueños y de amores"                       Así que pasen cinco años

La figura central tiene el rostro de la muerte y unas entrañas que parecen un plato de gusanos; un rostro que, amén de los ojos grandes, negros y cóncavos de una calavera, posee un tercer ojo amarillo, como amarillos son los bichos que esperan en su interior para devorarle. El rojo del que escasa y periféricamente disfrutan los captores toca el pecho del poeta como una puñalada. El amarillo y el azul, separados entre sí sobre la figura del poeta, se aproximan en sus entrañas y, finalmente, se aúnan para formar el verde que le rodea el pecho. Aunque el propio Granell en su estudio del color en Así que pasen cinco anos señala la disociación de estos dos colores como una destrucción del verde esperanzador, ha querido poner este aquí, sin duda porque sabe que, a pesar de la tragedia personal del poeta y junto con ella, su obra no solo le sobrevive, sino que le ha situado en el fértil, verde y esperanzador campo de la auténtica poesía, tanto lirica como dramática.

La figura del poeta en el cuadro es una figura que vibra, las otras no; pero vibra de terror, pues sabe lo que le espera, a dónde le conducen. Como ya lo sabía cin­co años antes, convertido en el Joven de su leyenda del tiempo:

"Así, España en suspenso; y en ella, el Joven, acosado, agonizante, ya en el fin".

"El Joven sabe que su muerte será violenta: 'La sangre golpea en mis sienes con sus nudillos de fuerza'. La Novia mencionando el plomo y el Maniquí también, caracterizan el proyectil homicida. El jugador 2 lo precisa aún más. Sera de los "que no solamente se clavan en el acero más duro sino sobre la gasa más fina".

"Sabe que lo ejecutará una escuadra, que morirá fusilado. Sabe que su fin ocurrirá al aire libre, a la repentina llamarada sobre fondo de azules lunares y troncos nocturnos". Imagen que nos remite a Bodas de sangre.

Conoce el momento preciso de su ejecución: “Porque vengo mojado por una luna de cinco años. Y porque después no hay nada, porque después no puedo amar, porque después se acaba todo”. Lo sabe a ciencia cierta, con rigurosa exactitud: “Dentro de cuatro o cinco años existe un pozo en el que caeremos todos”.