jeudi 24 mai 2012

Michel-Ange Poète



L’œuvre poétique
 de Michel-Ange
est presque toute
entière consacrée
à l’amour,
à l’amour
des êtres humains,
à l’amour de Dieu,
le tout supervisé par
 l’amour de la beauté.











Sonnet, autoportrait de Michel-Ange
peignant la voûte de la Sixtine



Rappelle à moi le temps où mon aveugle ardeur
détendait la bride et desserrait le frein,
rends-moi le visage angélique et serein
avec lequel toute vertu fut ensevelie,


et les pas pressés, prêts aux grandes fatigues,

qui se font si lourds à qui prend trop d'années ;
fais revenir l'eau et le feu que j'avais dans la gorge,
si tu veux de moi te repaître une fois encore.


Et s'il est vrai, Amour, que tu ne saches vivre
que des pleurs doux-amers des mortels,
d'un vieillard épuisé n'attends rien désormais.


Car mon âme à l'autre rive presque arrivée
se défend de tes traits par des traits plus touchants :
d'un bois déjà brûlé, que peut tirer le feu ?



Au feu seul le forgeron doit d'étirer le fer   
selon la forme voulue par sa chère œuvre belle,
comme sans feu nul orfèvre ne portera l'or
au degré le plus haut de son affinement.

De même l'unique, le phénix ne ressuscite
s'il n'a brûlé, et moi si je meurs de brûler,
j'espère plus illustrement revivre parmi ceux-là
que la mort grandit et que n'offense plus le temps.

Le feu dont je parle, c'est grande merveille
qu'il ait encore logis en moi pour me faire renaître,
car déjà je me sens comme au nombre des morts.

Et si par nature il remonte au ciel,
son élément, et que je devienne feu moi-même,
ne faut-il pas qu'il m'emporte avec soi ?


La Bataille de Cascina (d'après Michel-Ange)

mardi 22 mai 2012

SHAKESPEARE

     William Shakespeare naquit à Stratford-sur-Avon le 23 avril 1564.
Il grandit dans une confortable demeure rurale. C'est vers l'âge de 11 ans qu'il eut la première révélation du théâtre lorsque des comédiens de campagne jouèrent à Stratford, à l'occasion de la fête de la Reine.


Il quitte Stratford, seul, pour aller chercher fortune à Londres où il y retrouve un camarade d'enfance, James Burbage qui, en 1576, avait construit un théâtre dans les faubourgs de Londres. Shakespeare fit ses débuts dans la vie théâtrale en gardant les chevaux des gentilshommes venus assister au spectacle. Bientôt admis à jouer de petits rôles, il fut chargé de remanier les vieilles pièces du répertoire et de les remettre au goût des acteurs et du public.

Dès ses premiers succès, Shakespeare se trouve en butte à la jalousie. On l'accuse de plagiat. Il se fait par contre nombre d'amis et d'admirateurs, pour qui il devient « le doux, le gentil Shakespeare ». Il est l'ami de lord Southampton qui l'admire et le protège et à qui il dédie ses « Sonnets ». Son premier grand succès dramatique fut « Roméo et Juliette ». Il a trente et un ans. Dès lors, il ne se passe pas une année sans que Shakespeare fasse représenter une ou deux pièces nouvelles, drames d'imagination, pièces historiques ou comédies : « Othello », « le Marchand de Venise », « Hamlet », « Henri VI », « Jules César », « Coriolan », « Richard III», « Mesure pour mesure », « le Songe d'une nuit d'été», «la Nuit des Rois»...
Lors de l'avènement de Jacques Ier en 1603,
Shakespeare, auteur, acteur, directeur, est à l'apogée de sa carrière. Sa troupe, devenue la troupe-dés Comédiens du Roi, est seule autorisée à représenter comédies, tragédies, pièces historiques et pastorales, autant, dit le décret royal, pour notre délectation personnelle que pour le plaisir et le profit de nos sujets. Et, brusquement, en plein succès, Shakespeare, âgé de 47 ans, quitte le théâtre et s'en retourne à Stratford.âgé de 47 ans, quitte le théâtre et s'en retourne à Stratford.


Mais, s'il a renoncé à la profession d'acteur, il continue d'écrire pour sa troupe.

Et puis, il se tait.

Il médite sur les fins dernières de l'homme et la vanité des choses de la terre :

« Nous sommes faits de la même étoffe que nos rêves et notre petite vie est un songe parmi les songes... »


Shakespeare est, avec Molière, l'incarnation même du théâtre. En eux, le poète et l'acteur, le directeur, le metteur en scène, le créateur et l'animateur de fictions sont intimement liés et c'est pour cela que les personnages qu'ils ont créés, fils de leur chair, de leur sang et de leurs sueurs, demeureront éternellement vivants pour l'enchantement et l'enseignement des hommes.

jeudi 17 mai 2012

4 dessins de Michelangelo Buronarotti

Tête idéale
d'une rare beauté, cette tête est d'une grande finesse dans sa technique


 
Faune dansant


Le guerrier s'habillant est une copie d'après le carton pour la salle du conseil de Florence
Tête comte de Canossa